Il fait son job. C’est un champion de boxe devenu homme politique belge qui vient dans son pays avec un projet dénommé Fight for Africa. Autrement dit un Combat pour l’Afrique et qui consiste à soutenir des formations dont les jeunes seront les bénéficiaires directs, ainsi que l’installation de clubs de café et l’accompagnement de groupements à vocation coopératives et d’ONG dans la lutte pour l’emploi des jeunes. Béa Diallo est aussi prêt à être candidat à la présidentielle en Guinée.
Mais il ne peut le faire que si une «troisième voie» est ouverte. A ce momentlà, Diallo dirait « oui, je suis prêt à prendre mes responsabilités et être candidat » ! Bien que cela lui coûterait son exclusion des instances du Parti socialiste (PS) belge au nom et pour le compte duquel il est échevin à Ixelles en Belgique chargé notamment des Finances, de la Jeunesse, des Sports et de la Prévention.
C’est certainement ce qui l’a poussé à déclarer qu’il suit « la situation à Labé à Lélouma et tout ce qui se passe en Guinée ». Il dit cela sans prétendre faire le service après-vente du régime Alpha Condé dont il est pourtant très proche (en sa qualité de socialiste). Il ne se permet même « pas (d’)entrer dans certaines considérations ». devinez quand il y a des manifestations et que ça soit les gens d’un parti politique qui manifestent, évidemment, c’est normal qu’ils soient les victimes, commente Béa Diallo. Les gens qui étaient au stade du 28 septembre et qui ont été victimes, c’est normal.
Ce sont des gens qui sont venus manifester, on n’a pas dit qu’il faut cibler une ethnie, on n’a pas dit qu’il faut massacrer les Peulhs ou les Malinkés. C’est parce qu’ils étaient-là, pendant la manifestation. Je ne pense pas qu’il y ait aujourd’hui en Guinée une approche qui dit qu’il faut éliminer les Peulhs, le Diallo, le Bah ou le Soussou. Ça, je ne rentre pas là-dedans !
