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Cinq Ong réclament la libération d’Amadou Diouldé Diallo

Interpellé manu militari le samedi 27 février dernier alors qu’il faisait son jogging près de son domicile de Kipé, à Conakry et conduit dans les locaux de la Direction centrale de la Police judiciaire, le journaliste et historien Amadou Diouldé Diallo y a passé le weekend en garde à vue. Le lundi 1er mars le tribunal de première instance de Dixinn l’a inculpé et placé en détention à la prison centrale de Conakry pour « offense au chef de l’État ». Le lendemain, il a été admis au CHU Ignace Deen dans la soirée.

Cette séquestration du journaliste a provoqué une levée de boucliers dans le monde médiatique. Le 1er mars 2021, Rsf (Reporters sans frontières) a dénoncé « un emprisonnement qui viole le droit de la presse ». L’Ong s’est déclarée « vivement préoccupée par ce 2ème emprisonnement d’un journaliste en lien avec ses activités et en violation du droit de la presse» et quelques semaines seulement « après qu’un de ses confrères a été condamné à 6 mois de prison pour diffamation ».

Le 28 février, l’AIPS-Afrique (Association internationale de la presse sportive) a souligné « que le maintien en détention de Diouldé est également une tentative délibérée de censurer et de bâillonner la presse en Guinée ainsi que de réprimer l’indépendance et la liberté des journalistes en exercice dans le pays ».

Le même jour, l’Ujpla (Union des Journalistes de la presse libre africaine) a appelé « les autorités guinéennes à libérer immédiatement le journaliste » placé en détention « à la suite de divers tracas envers » lui.

Le mardi 2 mars, le président de l’Agepi (Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante), Alpha Abdoulaye Diallo a déclaré, au site Guinee-matin.com, être « surpris » et a dénoncé un « recul préoccupant pour la liberté de la presse » bien que « la loi sur la liberté de la presse interdit l’emprisonnement de journaliste pour délit de presse ».

Le mardi 3 mars, le président de l’Ogdh (Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen), Souleymane Bah a indiqué au site Guineematin.com que cette détention n’«étonne pas. Alpha est dans sa lancée de faire taire tous ceux-là qui s’opposent à ses idées ».

Un Collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo, initié par le journaliste Abdoul Malick Diallo, a mis en place, le 7 mars, un Groupe WhatsApp pour obtenir la libération du journaliste.

Dans l’émission « Œil du Lynx » de la radio Lynx Fm, le journaliste avait brocardé le régime Condé autour de la fermeture unilatérale des frontières guinéennes avec le Sénégal et la Guinée Bissau notamment, en informant l’opinion qu’il n’avait « pas peur de faire la prison » pour un quelconque délit de presse, parce que, son «baluchon est même prêt ». Diallo encourt une amende de 5 millions de FG.

Par Le Populaire

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