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Conférence à la Bibliothèque Thurgood Marshall de Conakry : Comment éviter d’être victime du cybercrime

Invité à inaugurer une série de conférences à la Bibliothèque Thurgood Marshall de Conakry, le président de l’Association des magistrats de Guinée (AMG), Mohamed Diawara, explique en s’appuyant sur des exemples, comment tout citoyen peut «éviter le piège» des malfaiteurs via le téléphone, le mél et les réseaux sociaux, etc.

En début de matinée de ce jeudi 9 février 2023, une vingtaine de journalistes, de blogueurs et de professionnels du droit sont réunis à la Bibliothèque Thurgood Marshall de l’ambassade des Etats-Unis à Conakry autour du thème «Loi sur la cybercriminalité et son application en Guinée. Comment éviter le piège? Exemples de cas pratiques ». Il est 10h TU. La directrice des lieux, Mme Madeleine Fall Tapé, souhaite la bienvenue aux participants.  Le chargé de la presse, «Press Assistant», Ousmane Barry introduit le conférencier et donne la parole au modérateur, Mouctar Barry correspondant de l’Agence France Presse, Radio-France internationale et Reporters sans frontières en Guinée.

En quelques mots, M.Bah clarifie et circonscrit le thème pour permettre à chacun de pouvoir partager ses expériences et ses idées sur ce premier sujet d’une série de conférences programmées chaque deux jeudis du mois.

A son tour de donner la conférence, le jeune magistrat Mohamed Diawara, par ailleurs auteur du Bréviaire Lexical à l’usage du Juriste Moderne (français-anglais) déroule sa communication sur le vidéoprojecteur. Il énumère les types d’infractions commises par voie informatique et sur Internet, ainsi que le champ d’application et les peines prévues comme sanction par la «Loi 037 du 26 juin 2016 relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel». Ce, conformément aux engagements de la Guinée en matière de cybersécurité pris avec les autres pays membres de l’Union internationale des télécommunications.

Attention, cyber crime !

Le magistrat donne des exemples de formes de piratage informatique, atteintes à la sécurité des moyens de paiement sur internet facilitées ou liées à la diffusion de contenus illicites, la contrefaçon, l’atteinte à la dignité et à l’honneur des personnes par le post d’images obscènes par exemple.

A ce niveau, sans les nommer, il montre comment des activistes, artistes, journalistes, politiques, blogueurs ont eu des ennuis  judiciaires en Guinée pour n’avoir pas pris le temps de vérifier des messages obscènes et diffamatoires avant toute diffusion, reprise ou partage.

  1. Diawara dit que tout citoyen«peut, soit consciemment, soit inconsciemment, être auteur ou victime des faits de cybercriminalité»s’il ne fait pas attention à ce qui peut «troubler l’ordre ou la sécurité publics ou à porter atteinte à la dignité humaine» à travers son Smartphone connecté ou non-connecté.

Il précise que la loi prévoit «un emprisonnement» de 6 mois à 5 ans et d’une amende de 20 à 300 millions de Francs guinéens.

«Cette peine pourra être aggravée en fonction de l’ampleur de l’infraction et du préjudice causé, indique le magistrat. Comme pour dire, que les personnes qui font des publications incriminées sur les réseaux sociaux, Facebook notamment, et celles qui facilitent ou partagent lesdites publications, encourent les mêmes peines.»

Il conclut que tout citoyen peut se prémunir contre cette menace, et la cyber-fraude, cyber-douane, cyber-pédophilie, cyber-terrorisme.

Pour les journalistes, c’est une question de responsabilité. «Il est important de faire (…) recouper l’information avant de la diffuser pour éviter tout piège (…). Tout en tenant compte de la liberté que chacun a, à s’exprimer à travers les réseaux sociaux », conseille le magistrat.

Faire attention à ses «mails, sms, chat messages ou appels téléphoniques inconnus» et informations que l’on reçoit est la bonne attitude à adopter pour se protéger de tout acte contraire à la «Loi 02 du 22 juin 2010» interdisant la condamnation des journalistes à des peines privatives de liberté dans l’exercice de leurs fonctions, et surtout à celle  relative à la cybersécurité.

A la fin de la conférence, l’administration a offert une tasse à café et un sac en tissu frappés du logo et de messages de la Bibliothèque Thurgood Marshall au conférencier Diawara et au modérateur Bah à titre de cadeau de souvenir. Et une photo de famille a été prise à l’occasion de ce premier événement dédié tous les quinze jours à la presse guinéenne.

Par Gordro Kane, in Le Populaire du 13 février 2023

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