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Devenu pasteur, Cécé Raphaël Haba plus qu’une victime : Ils ont frappé ses enfants, violé ses sœurs, tué son père

Au procès du massacre du 28-septembre, l’accusé capitaine Cécé Raphaël Haba (sur la photo) a vu sa demande de mise en liberté refusée ce 9 novembre, «pour sa propre sécurité», dit-on. L’aide de camp d’Aboubacar Toumba Diakité dit Toumba, reste donc en prison malgré le fait que son arrestation dans le cadre des enquêtes sur la tentative d’assassinat du président Dadis Camara le 3 décembre 2009 ne soit pas liée au principal sujet en débat au tribunal spécial qui poursuit ses activités ce lundi 14 novembre 2022.

Le capitaine Cécé Raphaël Haba est en voie d’être disculpé mais reste dans le box des accusés. Ses déclarations devant le tribunal spécial de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry ont fait froid dans le dos quand il explique qu’après la bataille de Koundara où le président Moussa Dadis Camara a pris une balle le 3 décembre 2009, en représailles, des militaires ont pillé son domicile, emporté ses effets et sa mallette, frappé ses enfants, «tiré dans les pieds de (son) père» qui a succombé à ses blessures, enlevé ses «sœurs, les envoyer aux 32-escaliers (du camp Alpha Yaya Diallo) pour les violer».

Une photo archive du massacre du 28 septembre 2009

Plusieurs de ses compagnons d’armes et d’autres militaires proches de Toumba ont été assassinés, violentés ou emprisonnés. Ces violences sont passées, mais elles restent gravées dans la mémoire du capitaine Cécé Raphaël Haba devenu pasteur  au cours de ses 13 ans de détention provisoire. Il se présente désormais comme un «homme de Dieu» et «représentant de Monseigneur Vincent Koulibaly à la Maison centrale».

Le pasteur Haba assure qu’il n’est pas à barre pour l’affaire massacre du 28-septembre parce qu’il n’est pas mêlé de près ou de loin à la perpétration de ce crime. Il ne témoigne pas non plus pour son ancien patron Toumba. Il ne demande qu’une chose : sa remise en liberté qui n’a pas été exécutée depuis 2011.

Par Racine Dieng

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