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« Foudou Koudouni » ou le mariage éphémère : De plus en plus de femmes bigames à Siguiri

Il n’est un secret pour personne que les mines d’or de Siguiri attirent du grand monde. Des gens venant de partout en Guinée se retrouvent dans les zones minières de la préfecture à la recherche du bien-être. Et, de ses rencontres, naissent beaucoup de couples de circonstance. On les appelle sur place « Foudou Koudouni », qui signifie mariage à court terme. C’est-à-dire que des hommes et des femmes, parfois déjà mariés, se rencontrent et décident de se marier de façon circonstancielle.
Le mariage, c’est l’union légale entre deux personnes de sexes différents qui s’aiment… ; mais, cette définition n’est pas toujours valable dans les mines d’or de Siguiri. Là-bas, le mariage peut se définir aussi comme étant une union libre entre deux personnes de sexes différents cherchant chacune un intérêt bien précis. Des hommes et des femmes, parfois même mariés, se rencontrent sur les lieux et décident de se marier pour la circonstance. Ils vivent ensemble, travaillent ensemble pour partager les gains et font même parfois des enfants ensemble, alors que même leurs propres parents ne sont pas au courant de leur union. Sur place, tous les coups sont permis pour atteindre ses objectifs.
C’est le cas de N’fanly Kéita et Tenen Diawara, qui vivent ensemble depuis 2 ans dans la localité de Kintinia. Ils se sont rencontrés dans une mine d’or de Fatoya et vivent en parfaite harmonie. Ils ont déjà fait un enfant ; alors que chacun est marié et a laissé ses enfants à son village…
« Je suis à Fatoya depuis 2015, ma femme et mes deux enfants sont dans mon village à Kouroussa », dit N’fanly Kéita. « Quand je suis venu, pourquit le quinquagénaire, j’ai rencontré cette dame qui est maintenant ma femme. Elle préparait pour moi et lavait mes habits dans un premier temps ; mais, finalement, on s’est retrouvé ensemble. Je sais qu’elle est mariée aussi : mais, actuellement, c’est ma femme ».
De son côté, Tenen Diawara explique pourquoi elle s’est lancée dans ce mariage circonstanciel : « Je suis venue à la recherche de l’argent ; mais, je ne peux pas creuser. Alors, il fallait se marier avec un homme pour me faciliter la vie. Moi, j’ai trois enfants, ils sont au village avec leur papa, celui que j’ai ici, c’est l’enfant de Kéita, je le laisserai ici en rentrant », souligne la dame.
Balla Condé, 35 ans et Fanta Camara, 40 ans, vivent également dans ce mariage à court terme dans la localité de Balato. « Au moment où je venais ici, cette dame souffrait beaucoup. Et, comme je suis un jeune très chanceux, je gagne souvent quelques grammes d’or, elle s’est intéressée à moi d’abord comme frère. Et, finalement, on est devenu mari et femme », nous confie Balla Condé.
Des déclarations confirmées par Fanta Camara, sa compagne : « Nous avons laissé nos enfants et nos maris pour venir ici chercher de l’argent ; mais, on n’a pas de force pour travailler et on n’a pas de capital. Il faut se marier pour trouver un moyen, c’est un contrat ; je suis sa femme, je m’occupe de tout et on divise son avoir », a-t-elle indiqué.
A noter que le cas le plus préoccupant dans ces mariages par contrat, c’est le sort réservé aux enfants qui naissent (par accident) dans ces unions libres. Ils sont le plus souvent abandonnés par leurs parents, une fois que ces derniers sont prêts à rentrer chez eux.
In Guineematin.com

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