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Il revendique la présidence du Patronat en création : Kaba Guiter, un obstacle à l’unification

L’unification du patronat guinéen, tel que se l’attendent les investisseurs nationaux et étrangers est de plus en plus comprise par ce qu’il convient d’appeler les coups fourrés, la ruse déloyale et les basses manœuvres attribués au concurrent de Mohamed Habib Hann, en l’occurrence Ansoumane Kaba alias Kaba Guiter. Et pour cause ?

Il continue de saper la décision de justice qui interdit puis invalide l’organisation du simulacre de congrès au cours duquel il prétend avoir été élu, en déjouant toutes les lois sociales en vigueur en République de Guinée. Du coup, il ne bénéficie d’aucune légitimité aussi bien sur le plan national qu’international. Car les juridictions guinéennes ont qualité de jurisprudence en la matière pour les organisations internationales telles que les Nations unies à travers l’OIT.

Kaba Guiter, échauffé par l’exploitation des diamants de Banankoro, que les populations locales condamnent fermement au point de vandaliser ses installations, tient coûte que coûte à se frayer un chemin jusqu’à la présidence du futur patronat unifié. Par la plus équivoque des méthodes.

Tenez ! Ansoumane Kaba, patron de Guiter, a déjà revendiqué dans un site internet et une radio de la place (dont nous taisons les noms) la présidence d’un patronat qui n’existe pas pour le moment, vu que l’unification en perspective est loin d’être vécue en l’absence d’entente, des statuts et règlement intérieur de cette future organisation et du congrès électif censé apporter la réponse à la préoccupation qui est la sienne.

En ligne de mire de sa revendication, une manipulation semblable au procédé usité pour diviser le patronat durant la dernière décennie. Le challenger d’Elhadj Habib Hann qui s’est fait passer pour l’homme du président, se présente curieusement aujourd’hui avec une casquette de beau-frère d’Alpha Condé, avec tout ce que cela suppose dans un pays où les recettes de l’État rétrécissent comme peau de chagrin.

Patronat unifié pas un syndicat de délinquants financiers

En traquant les biens mal acquis, les enquêteurs de la nouvelle Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ambitionnent de « faire toute la lumière sur la délinquance financière et les crimes économiques ».

Selon de bonnes sources, ils ont déjà envisagé d’examiner le cas des entreprises évoluant dans les Btp comme Guiter sa. Ainsi que  des dossiers relatifs à des sociétés gérées par des opérateurs économiques indélicats qui ont usé de leur promiscuité avec le régime précédent pour faire exonérer leurs biens à l’importation au détriment du Trésor public guinéen.

En réalité, l’exonération est une approche utilisée pour réduire la charge financière de certains opérateurs économiques, ONG, investisseurs, organismes étatiques, etc. Une approche en douane conditionnée par l’utilité publique des biens concernés et non pour l’intérêt égoïste d’un gus qui s’évertue à remplir ses poches.

C’est d’ailleurs là un secret de polichinelle, car les cadres du ministère du Budget et leurs collaborateurs des « Travaux publics, des Transports et des Mines » sont témoins de « l’arnaque du siècle ». Ils ont vu, disent-ils, passer le dossier d’une centaine de camions préalablement destinés à la construction de routes au compte de l’entreprise Guiter. Mais au final, « ces camions ont été redirigés vers la zone minière de Boké ».

L’entreprise Guiter et son patron sont plus que jamais à l’index sur ce dossier qui est un détournement indirect de l’argent du contribuable guinéen, crime prévu et puni par la loi.

Bientôt la justice va «entendre certains opérateurs économiques » nationaux qui ont participé à la dilapidation de deniers publics sous le système précédent. Les dossiers les concernant se bousculent. Il s’agit entre autres d’exonérations et de contrats dont les financements sont décaissés mais non exécutés ou abandonnés à mi-chemin.

Dans les rangs des administrateurs de l’entreprise Guiter, on répond que tous les dossiers sont là pour démontrer que le patron Ansoumane Kaba est blanc comme neige et que rien n’a été fait sans le respect de la procédure de dédouanement et de « la mise en service desdits camions dont parlent (les) détracteurs » de l’homme d’affaires.

« Qu’à ce ne tienne, nul n’est au-dessus de la loi, fait observer un magistrat. Les opérateurs économiques concernés par les velléités judiciaires sont enclins à user de basses manœuvres pour se soustraire à la rigueur de la loi, en soudoyant comme à l’accoutumée, des dirigeants -ministres et hauts cadres- afin que ces derniers usent de leur influence pour estomper l’action de la Justice. »

Des hommes publics comme le ministre du Commerce, Bernard Gomou, devraient se tenir sur leurs gardes pour ne pas faire les frais d’une éventuelle descente aux enfers d’impitoyables manipulateurs. « En ce qui concerne M. Ansoumane Kaba, le patron de Guiter, qui revendique la présidence d’une organisation patronale unifiée avant même sa création, il aurait fait œuvre utile de ne pas mettre la charrue avant les bœufs et essayer de manger un peu de maquillage, pour être au moins un peu plus joli de l’intérieur, à défaut de rendre à l’Etat guinéen l’argent dont il lui est redevable », ironise un avocat du Barreau guinéen qui soutient qu’ « un opérateur économique véreux » ne peut avoir de crédibilité à l’échelle internationale.

Un patron propre, un patronat crédible

Le futur patronat unifié a besoin d’être dirigé par un homme propre et dynamique pour sa crédibilité à l’international, renchérit-il. « Vous savez, un homme de droit de notre époque a dit que le manipulateur est un dealer. Il vous livre ses doses, vous rend dépendant et s’enrichit en vous méprisant. »

« Avis à ceux qui tirent les ficelles et soutiennent mordicus le patron de Guiter après l’invalidation de son congrès par le Tribunal de première instance de Kaloum », ajoute l’avocat.

De plus, faut-il retenir que, l’Organisation internationale du travail (OIT), une branche des Nations Unies, et les Ambassades installées en République de Guinée reconnaissent Mohamed Habib Hann comme président du CNP-Guinée. Quant à la faîtière patronale en cours de création, seul le congrès électif peut en déterminer le prochain patron des patrons.

Dossier à suivre !

 Par Sambegou Diallo

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