S’il s’est engagé à racheter les parts de Rio Tinto sur le mont Simandou, le groupe chinois ralentit le mouvement. En attendant des jours meilleurs sur le marché du fer…
Le numéro un mondial de la production d’aluminium prend son temps. Bien qu’annoncé en octobre 2016, l’accord que Chinalco a conclu avec Rio Tinto (dont il est le premier actionnaire avec 13,1 % du capital) pour reprendre ses parts dans le mégagisement de fer guinéen du Simandou n’était toujours pas effectif à la mi-janvier 2018.
Selon Nava Touré, conseiller spécial au ministère des Mines, le transfert des actions n’avait pas encore reçu l’aval conjoint de la direction de Chinalco, de son holding Chalco et des autorités chinoises.
« Pékin veut contrôler davantage les grands investissements à l’étranger, ce qui explique cette lenteur », décrypte le haut fonctionnaire, chargé de piloter les négociations avec Chinalco sur le projet de Simandou, qui nécessitera près de 20 milliards de dollars (environ 16 milliards d’euros) d’investissement et au moins cinq ans de chantier, avant le démarrage de l’exploitation des blocs cédés par Rio Tinto.