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La liberté de la presse se porte bien sous le régime du colonel Mamadi Doumbouya

La liberté de la presse se porte mieux en Guinée. C’est le constat fait le 3 mai avec la publication du classement mondial 2022 de Reporters sans frontières (RSF) dans lequel le pays gagne 25 places et se classe à la 84 place avec un score de 59.82 contre 109e  en 2021.

La fête, fixée au mardi 3 mai 2022 par l’Unesco, a été célébrée en différé du 4 au 6 mai dans les locaux du Chapiteau au Palais du peuple autour du thème: «Le journaliste sous l’emprise du numérique».

Dans le rapport publié par l’organisation non gouvernementale internationale Rsf, il est mentionné que « durant la présidence d’Alpha Condé (2010-2021), les autorités tentaient régulièrement de censurer les médias critiques du pouvoir. Depuis l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement de transition, la situation semble s’être apaisée et le Premier ministre s’est engagé, lors d’une rencontre avec RSF, à défendre la liberté de la presse».

Au cours de l’événement qui a réuni plusieurs centaines de participants et de visiteurs de stands d’exposition au Chapiteau, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général à la retraite Bachir Diallo, a expliqué que «les forces de police sont astreintes à une exigence permanente d’exemplarité et de professionnalisme.»

A sa suite, le président de la Haute autorité de la communication (Hac), Boubacar Yacine Diallo a indiqué que si la Guinée s’est redressée dans le classement de Rsf «c’est parce que le gouvernement a joué un rôle important» mais, «si la Hac n’avait pas privilégié le dialogue et avait plutôt favorisé les sanctions, peut-être que la Guinée aurait été moins bien placée.»

 Ce que demandent les ONG de la presse

 Dans ce décor, le président de l’Union des radios et télévisions libres de Guinée (Urtelgui) a présenté la déclaration conjointe des associations de presse dénommées Urtelgui, Agepi, Aguipel, Remigui, Uplg, Ufsig, Apac, Ajg, Ujprg, Upf, Rjpg et Sppg.

«Les nouvelles technologies recomposent le monde selon leur propre logique, celle de la performance et de l’efficacité, déclare M. Camara. Elles renforcent le règne de la compétition et l’exigence d’aller toujours plus vite, de se mobiliser intégralement pour son entreprise et sur les  réseaux sociaux, d’être capable de s’adapter à toutes les évolutions technoculturelles, sous peine d’être exclu. La presse doit-elle s’adapter, s’y exfiltrer ou y installer ses principes sacro saints ? –Il est clair que nous optons pour la dernière».

Un choix qui amène les femmes et hommes de médias guinéens à attirer l’attention des législateurs et des décideurs sur le fait que «la Loi 002 relative à la liberté de la presse a le mérite de dépénaliser les délits de presse en Guinée dans  sa dimension privation de liberté. (…) De même, une amélioration et une actualisation de certaines dispositions de cette loi (…) pour tenir compte de certains types de nouveaux médias comme la Web radio et la Web Tv».

Quant à la Loi d’accès à l’information publique, les organisations de presse rappellent qu’elle «est en souffrance dans sa mise en application effective».

Concernant le fonctionnement économique des entreprises de presse, «nous déplorons l’augmentation incontrôlée et considérable de la redevance annuelle de l’audiovisuel privé au titre de la location des fréquences au mois de juillet 2021, fait noter le porte-parole Camara. Nous attirons parallèlement l’attention des autorités sur la précarité des entreprises de presse écrite. En effet l’édition de journaux se trouve actuellement confrontée à une hausse drastique des prix des intrants d’impression. Nous pensons à une  imprimerie qui sera une égérie dans ce domaine de branding, banderoles, affiches ou tout autre gadget utile  à la communication visuelle. Ceci rapprocherait davantage l’Office guinéen de publicité et les services techniques des médias sous le prisme d’une fédération des  compétences».

Appel est aussi lancé à l’Etat dans le sens d’«encourager le secteur public à souscrire à des plages publicitaires», la construction d’une Maison de la presse et l’augmentation de la subvention des médias à la faveur de la Loi de finances rectificative 2022.

Par la même occasion, les associations de presse   annoncent la «reprise  prochaine des travaux d’amendement de la Convention collective de la presse privée».

Le pari gagné de Picemou

La ministre de l’Information et de la communication, Rose Pola Pricemou, a réussi le pari de rassembler pendant trois jours les femmes et hommes de médias guinéens autour des métiers du journalisme.

Au nom du président de la transition, le Premier ministre  Mohamed Béavogui a félicité la ministre Picemou et tous les acteurs, partenaires, et panélistes pour leur contribution à la réussite de cet événement.

«Les recommandations issues des présentes journées serviront de repères pour la suite de l’accompagnement et du soutien des médias par l’Etat» promet Rose Pola Pricemou.

L’événement a pris fin après le discours officiel du président du Conseil national de transition (Cnt), Dansa Kourouma et qui affirme que pour ce qui est de la promotion de la liberté de la presse en Guinée, «les autorités de la transition font mieux que le régime précédent».

Par Ahmed Tidiane Diallo

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