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Le ministre « Alphonse Charles Wright, magistrat devenu un instrument entre les mains des putschistes » (Sékou Koundouno)

Le mégalomane et narcissique Alphonse Charles Wright, reprenant le discours du régime dictatorial de Alpha Condé, dit que les corps des victimes de la répression ne doivent pas être brandis comme des trophées de guerre et ne doivent pas être politisés. Il n’y a rien de plus démagogique qu’un tel discours. Personne n’a jamais emprunté cette voie. Mais il faut agir de manière à ce que les crimes d’État soient connus du monde entier en les documentant.

En réalité, ce qui choque les criminels et leur fait peur, c’est le fait que leurs crimes soient exposés à la face du monde. Tout criminel souhaite que les traces de ses crimes ne soient pas visibles et que ses victimes soient oubliées à jamais. S’il ne tenait qu’au régime criminel de Alpha Condé, le cimetière de Bambeto qui symbolise les onze ans de terreur qu’il a imposés aux Guinéens serait totalement rasé.

La nébuleuse CNRD qui est décidée à tuer des citoyens qui contestent sa gouvernance, tente tout simplement de prendre les devants. Elle veut que ses crimes passent inaperçus. Elle pense que les victimes seront oubliées d’ici quelques mois si elles sont enterrées dans l’anonymat. Mais c’est peine perdue. Qu’elles soient inhumées au même endroit ou en des endroits différents, loin de Conakry et même dans les confins du pays, leurs fantômes hanteront toujours leurs bourreaux. Et les combattants de la démocratie se battront pour que justice leur soit rendue.

Quant à Alphonse Charles Wright, magistrat devenu un instrument entre les mains des putschistes du 5 septembre, il pense que c’est en agitant l’épouvantail de la justice qu’il fera peur aux militants pro-démocratie. Mais il se trompe lourdement. Il est trop petit et assez faible pour étouffer l’aspiration de millions de Guinéens à un véritable État de droit. Il commence à se rendre compte d’ailleurs que la magistrature guinéenne ne se résume pas à sa minuscule personne. Le Conseil d’administration de l’Association des Magistrats de Guinée lui a rappelé que si son désir était de mettre la justice de la nébuleuse CNRD, il doit se rendre à l’évidence qu’il ne pourra pas y arriver. En dépit de sa folie de grandeur que la junte militaire exploite pour lui faire le sale boulot.

Par Sékou Koundouno, responsable des Stratégies et planification du Fndc, membre du réseau Afrikki network

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