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Le président ghanéen plaide pour un partenariat entre les gouvernements et les médias

La capitale ghanéenne a abrité du 1er au 2 juin 2021 la « Conférence des chefs de file de la profession journalistique en Afrique ». A l’occasion, le président Nana Akufo-Addo a plaidé pour un partenariat entre les gouvernements et les médias afin de « mieux lutter contre le terrorisme, le changement climatique et les flux financiers illicites » qui « constituent des menaces pour le progrès de notre continent ».

A l’appel de la Fédération africaine des journalistes (FAJ), une quarantaine de leaders du syndicat des journalistes africains ont pris part à la « Conférence des chefs de file de la profession journalistique en Afrique » à Accra au Ghana du 1er au 2 juin 2021 sur la question du « renforcement des capacités des syndicats en vue d’améliorer le journalisme et la liberté des médias ».

La cérémonie d’ouverture de cette rencontre internationale des journalistes a été présidée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo.

A l’entame de son intervention, le président de la Fédération africaine des journalistes (FAJ), Sadiq Ibrahim Ahmed a vivement remercié le président Akufo-Addo et son gouvernement, ainsi que le peuple ghanéen, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité envers les participants qui ont « ressenti » dès leur arrivée à Accra, « l’esprit inspirant des grands fils d’Afrique, Kwame Nkrumah, Julius Nyerere, Patrice Lumumba, Nelson Mandela et tous les dirigeants de la libération africaine ».

A un moment critique pour le monde et l’Afrique aux prises avec les effets de la pandémie de coronavirus, cet événement sur « l’avenir du journalisme » regroupant des dirigeants des journalistes africains se tient « au bon endroit et au bon moment, car depuis des temps immémoriaux, le Ghana a toujours été sur l’autoroute de l’information », souligne le président Sadiq Ibrahim Ahmed.

En juin 2020, la Faj a publié un rapport mettant en évidence les tendances inquiétantes pour l’industrie des médias à la suite de la pandémie de la covid-19 montrant que « les réponses des gouvernements africains à l’impact économique de la pandémie manquaient de mesures spécifiques pour soutenir les travailleurs des médias ».

Dans le respect des mesures édictées par les institutions sanitaires nationales y compris l’OMS (Organisation mondiale de la santé), « les journalistes africains ont joué un rôle essentiel dans la sensibilisation à la pandémie du coronavirus et aux mesures de sécurité que les gens devaient prendre pour empêcher la propagation », a fait noter le président de la FAJ.

La conférence d’Acra a été un grand moment pour faire le tour des acquis et des défis du journalisme africain. Notamment les conditions de travail et l’avenir du syndicat des journalistes à travers le continent et la solidarité syndicale dans le cadre de la nouvelle norme de la covid-19.

Le président Nana Akufo-Addo a congratulé les syndicalistes et les journalistes du continent pour le rôle joué dans la lutte contre la covid19 dans chacun des 54 pays qui forment l’Union africaine. Une implication que M. Akufo-Addo trouve très salutaire et qui a beaucoup impacté dans le comportement de la population face à cette maladie.

Selon lui, sans l’intervention de la presse, la situation sanitaire aurait été catastrophique. Dans ce sens, les messages de santé publique ont été publiés, et cela a permis de changer la donne. Les journalistes continuent à faire un travail important dans l’éducation de la population et pour la promotion du vaccin anti covid-19 sur le continent, a-t-il soutenu.

Pour ce travail consistant à sauver des vies, le président ghanéen a plaidé pour un partenariat entre les gouvernements et les médias afin de « mieux lutter contre le terrorisme, le changement climatique et les flux financiers illicites, entre autres fléaux qui constituent des menaces pour le progrès de notre continent ».

C’est pour cette raison et d’autres, que le président Nana Akufo-Addo s’est déclaré « fier du rôle modeste qu’ (il a) joué dans l’abrogation de la loi allant à l’encontre d’une presse libre » au Ghana.

L’abrogation de cette loi criminelle a eu un impact positif sur le développement de la presse au Ghana, a-t-il souligné. Et cela a permis d’infuser une culture de médias, de renforcer la réputation du Ghana comme étant un pays propice à l’exercice du métier de journaliste. « Cela a aussi contribué à l’instauration d’une démocratie dans notre pays », a-t-il commenté.

«Je préfère avoir une presse robuste que d’avoir une presse peu efficace », a affirmé le président Akufo-Addo, assurant que « les médias ont le droit de critiquer tout ce qui se passe dans leurs pays et de partager leurs points de vue. Ce qui donne à nos citoyens des alternatives, l’opportunité de s’exprimer ».

Ce discours du président ghanéen a amené Sadiq Ibrahim Ahmed à déclarer que la Faj compte « sur le gouvernement du Ghana pour son rôle de leadership » dans la perspective de l’adoption de « nouvelles stratégies entre les syndicats, les gouvernements et les organisations internationales » devant aboutir à la création d’une « plateforme de « collaboration » dans laquelle toutes les parties seront « partenaires » et non « concurrents ».

Par Kadiatou Thierno Diallo,
envoyée spéciale à Accra

 

 

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