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Les conseils de Sayon Bamba aux stars

Errer de bureau en bureau en quête de charité, de prise en charge médicale, ou encore d’une prétendue pitance quotidienne, ne devrait pas être le business d’un professionnel respectueux de son métier et de son statut social. Car être artiste-chanteur est une estimable responsabilité. La directrice générale de l’Agence guinéenne des spectacles (Ags), Sayon Bamba ne dit pas le contraire.

Elle voudrait surtout que partout où elles se trouvent, pas seulement devant un grand public, les stars guinéennes ne tombent pas dans la précarité.

C’est pour cela que lorsqu’elle jette un regard dans le rétroviseur de l’année écoulée et qu’elle se rend compte que le déroulement normal des activités des organisateurs, producteurs et acteurs d’événements culturels n’a pas pu se faire tel que programmé à cause de l’observation des mesures de lutte contre la covid-19, Sayon Bamba encourage les artistes-chanteurs et tous les acteurs de la production événementielle à ne pas baisser les bras. Elle les conseille de continuer à garder confiance, à croire en leur  métier,  tout en restant fidèles au respect des lois et règlements en vigueur « de l’industrie de la musique et du spectacle vivant ».

Sayon Bamba applaudit le fait que les acteurs culturels se soient tous battus pour faire éviter au pays « une année blanche » sur le plan culturel dans le respect des mesures de distanciation physique édictées contre la maladie, au  nombre desquels les interdictions de se rassembler.

2020 ANNÉE DE « CHÔMAGE TECHNIQUE »

 «On a eu la chance en début d’année, a-t-elle fait remarquer. Nous avons commencé avec les Ciseaux d’or  que nous avons produit sur deux espaces où il était question de mettre  en avant  les créateurs des quartiers, des marchés, au niveau du textile guinéen et valoriser le mannequinat en Guinée. Ce qui a été  un spectacle à part entière. Nous avons donc eu à soutenir ce type d’événement. Puis, nous sommes venus sur ces concerts qui étaient prévus sur l’esplanade du Palais du peuple et certains ont été  produits  dès le début de l’année. Par contre, beaucoup de ces concerts  n’ont pas pu se faire à cause de la covid-19 dans le pays en plein mois de mars. En termes de bilan, c’est bon, mais ce n’est pas juteux. Ce n’est pas bon parce que c’est une pandémie qui a fait que notre profession n’a pas travaillé en ce sens que cela fait que nous étions en chômage technique ».

Pendant cette période d’inactivité imposée par la covid-19, Sayon Bamba et son équipe ont fait appel à leur capacité d’initier des voies de solution. Le résultat obtenu par l’Ags se passe de commentaire.

SOLUTION AUX DÉFIS DE PRÉCARITÉ DES ARTISTES

Pour sa part, la directrice Bamba indique qu’aujourd’hui en Guinée, « nous avons la possibilité de nous appuyer encore plus sur des supports numériques pour essayer de continuer à survivre. Dans ce cas, nous nous sommes posé la question concernant le côté financier. Nous nous sommes dit qu’il y a des gens qui paient un pass afin de se connecter et en paient aussi sur un serveur. Et qu’il y a moins de les fidéliser en mettant à la disposition de ces différents réseaux un tarif financier qui puisse permettre aux uns et aux autres d’assister aux concerts sur leurs téléphones. »

La précarité dans laquelle se trouvent certains artistes-chanteurs s’explique par le fait qu’ils ne sont tous « pas salariés de manière effective ».

Sayon Bamba propose de bancariser les mouvements financiers et autres cachets de chaque artiste professionnel. Un modèle de solution qui accorde plus de crédibilité à l’artiste-chanteur et lui permettrait de souscrire aisément une police d’assurance et, aux yeux de ses éventuels partenaires, d’évaluer sa solvabilité en fonction du mouvement de son compte bancaire.

 Par Léon Kolié

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