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Massacre du 28 septembre : 11 ans après, aucun procès n’est à l’ordre du jour

Le 28 septembre 2009 est commémoré, onze ans après, sans qu’aucun procès ne soit à l’ordre du jour pour situer les responsabilités sur ce crime de masse perpétré au stade de Dixinn et dans ses environs en banlieue de Conakry.

Aucune cérémonie officielle n’est organisée non plus. Seuls les défenseurs des droits de l’homme et les associations des victimes commémorent cette triste journée durant laquelle de centaines de guinéens ont été massacrés, certains mutilés à vie et de nombreuses femmes violées en masse au stade du 28 septembre.

Ce 28 septembre 2020 à Conakry, c’est devenu coutume, la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh), l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (Ogdh) et l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre (Avipa) ont commémoré le massacre en organisant une conférence de presse avec les parties prenantes du dossier sur la procédure judicaire en cours, suivie d’une projection d’un film documentaire sur ce crime odieux perpétré sous la junte du capitaine Moussa Dadis Camara.

Trois jours avant la commémoration de cette date, les ambassades des États-Unis d’Amérique, de la France et la Délégation de l’Union européenne ont publié un communiqué de presse conjoint dans lequel elles ont exhorté le gouvernement guinéen à tenir un procès dans les plus brefs délais afin que tous les responsables de ce crime odieux répondent de leurs actes devant un tribunal.

Le fait de veiller à ce que le système judiciaire rende justice à ces victimes ainsi qu’à tous ceux ayant souffert d’autres actes de violence politique, lit-on dans le communiqué, démontrera l’engagement du gouvernement guinéen à promouvoir la paix, à rejeter toutes les formes de violence et à défendre l’État de droit.

En 2010, à l’issue de l’élection présidentielle organisée par les autorités de la transition, il était attendu que les nouvelles autorités du pays créent les conditions de l’organisation d’un procès à Conakry afin de situer les responsabilités et rendre justice aux victimes. Des responsables administratifs sous le régime Dadis Camara ont été inculpés, mais 11 ans après, tout laisse présager que le dossier devra encore attendre.

Par Le Populaire

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