Compagnon de l’indépendance, fidèle et loyal militant du Pdg-Rda, Momo Bangoura (sur la photo) a rejoint le 4 mai 2020 le leader du Parti démocratique de Guinée pour la Rassemblement démocratique africain (Pdg-Rda) feu le président Sékou Touré. Momo Bangoura était avec le doyen Biro Kanté (l’homme qui a focalisé l’attention des victimes vivants et de leurs ayants-droit pour ses répliques véhémentes le 25 septembre 2018 au Palais du peuple à l’occasion de la présentation du livre-témoignage « Mémoire collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée »), l’un des irréductibles défenseurs du parti du « Non à la Communauté franco-africaine» proposée lors du référendum du 28 septembre 1958 aux colonies africaines dont la Guinée.
Fait président d’honneur du Pdg-Rda en récompense pour ses constants efforts dans le domaine de la défense intellectuelle des idéaux du parti et de son leader historique autrement appelé «le guide éclairé » ou «le responsable suprême de la révolution», Momo Bangoura, lui aussi affectueusement appelé Elhadj Momo à son retour du pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, a associé son nom et son œuvre au régime qui a dirigé la Guinée du 2 octobre 1958 au 26 mars 1984.
Momo Bangoura était de toutes les grandes tribunes de l’histoire. Ses témoignages à charge et ses gros coups de gueule contre les victimes du régime Sékou Touré qu’il qualifiait tous de «traîtres» ou encore d’ «anti-guinéens» sont a priori difficiles à soutenir, mais dans le fond indissociables au débat de vérité qui devrait être organisé afin d’aider victimes, bourreaux, complices et ayants-droit à se pardonner mutuellement lors d’un événement devant estampiller durablement la réconciliation officielle entre guinéens de tous les horizons et de toutes les sensibilités politiques.
Le Populaire