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Pita veut moderniser ses infrastructures de développement : Le maire Mamadou Oury Diallo en quête de moyens financiers

A Pita, les élus locaux ne négligent point le rôle des infrastructures dans la réalisation de leurs objectifs sociaux et environnementaux.
Aménager des espaces publics respectueux de l’hygiène publique et des standards environnementaux actuels, et soutenir les producteurs locaux dans leur élan d’expansion, c’est leur cheval de bataille. Mais, ils se heurtent à la faible mobilisation des ressources internes. Le maire Mamadou Oury Diallo l’explique dans cette interview exclusive.

Le Populaire : Vous avez été installé en novembre 2018 à la tête de la commune urbaine de Pita. Où en êtes-vous avec les projets entrepris en faveur des populations ?

Notre mission c’est le développement local. Après notre installation, nous avons engagé la réalisation de plusieurs projets. Conformément à notre plan annuel d’investissement. Lesdits projets sont entre autres : la réalisation d’un pont entre les quartiers Guémé et Salloubhè, la construction et l’équipement de trois salles de classe dans le quartier Hafia, la finalisation et l’équipement du siège de la mairie, le reboisement et l’entretien du jardin public et enfin la mise en place d’un système efficace d’assainissement. Ce sont là les actions essentielles pour l’année 2019. Le jardin public, nous sommes à 30% sur fonds propre. Ce qui représente près de 18 millions de FG alors que le montant total est de 50 millions.
Concernant l’assainissement, nous avons construit une décharge dans le quartier Marché 2. Ce site permet de regrouper les ordures. Avant cela, nous avions déjà construit un site dans le quartier Missira d’une longueur de 106 mètres et de 67 mètres de large et la hauteur est de 1,5 mètres pour mieux sécuriser les lieux. Les travaux sur le siège de la mairie aussi avancent même si nous ne sommes qu’à 5 % pour le moment et c’est financé par l’ANAFIC à hauteur de plus de 500 millions FG. Et pour un début, nous avons eu 30% du financement. Mais j’ose croire qu’avec l’engagement de chacun notamment l’entrepreneur, l’ingénieur conseil, l’agent de développement local (ADL), la commission gestion et suivi, les travaux se dérouleront très bien. Alors que les travaux du pont sont à 50% et là aussi financé par l’ANAFIC à plus de 300 millions FG. En tout l’Anafic nous a dotés d’une enveloppe de plus de 1 milliard 300 millions FG.

Justement, dans le cadre de célébration des fêtes tournantes, une nouvelle gare routière est en chantier depuis plusieurs années à Bendougou. Qu’en est-il ?

Tout à fait. Actuellement, nous sommes à un niveau acceptable dans la mesure où au mois de février, l’entrepreneur est venu mettre la charpente métallique. Il m’a rassuré que les tôles étaient déjà commandées. Et on attend de voir la toiture. Et ça, c’est l’Etat qui finance même si on nous a dit que les travaux ont beaucoup trainé pour défaut de paiement depuis quelques années. Puisque nous sommes déjà à la charpente, j’espère que ça va continuer.

Quelles sont vos attentes par rapport à cette gare routière ?

Nos attentes sont énormes dans la mesure où cette infrastructure nous permettra de désengorger le centre-ville. Actuellement, nous avons toutes les difficultés de stationnement de véhicules, puisque la gare routière actuelle est contiguë au marché central. Sans oublier que l’achèvement de cette nouvelle gare va nous permettre non seulement d’augmenter les recettes de la commune, mais aussi de créer les meilleurs conditions de travail pour les chauffeurs, les passagers, le syndicat, l’union des transporteurs et à tout le monde d’ailleurs.

Dans votre commune, il y a plusieurs groupements agricoles, notamment maraichers. Quelles dispositions avez-vous prises pour les appuyer ?

Nous avons deux conseillers agricoles au niveau de la mairie et nous travaillons avec eux régulièrement. Ce sont eux qui font le suivi de ses groupements. Mais nous veillons à ce que ceux-là soient bien encadrés et bien appuyés dans la mesure du possible. Surtout lorsqu’il s’agit du renforcement des capacités, mais aussi en termes de logistiques et d’intrants. Le tout en synergie avec la Direction préfectorale de l’agriculture. Mais nos principales difficultés sont d’ordre financier. Parce que pour développer une localité, il faut des moyens financiers.

A ce niveau, il y a lieu de procéder à des sensibilisations pour augmenter la mobilisation des ressources internes en impliquant les personnes ressources et la société civile. L’autre difficulté, c’est l’occupation quelques peu anarchique des espaces publics notamment les trottoirs. On y trouve des conteneurs, des baraques, et autres tables des étalagistes qui obstruent complètement la circulation. Ça, il faut que nous mettions de l’ordre dans la ville! A cela, s’ajoute la gestion de l’environnement. Nous n’avons qu’une vieille benne pour toute la commune pour ramasser les ordures au moment où la démographie augmente.
Notre commune est entourée par deux rivières : Koubi et Djissouma. Ces rivières sont complément envahis par es ordures, des plastics sans oublier que certains y lavent les engins avec tout ce que cela comporte comme risques et menaces pour la faune marine. Nous avons envisagé une solution pour trouver des lieux appropriés pour le lavage des engins avec des équipements adéquats. Puisque c’est aussi une activité génératrice de revenus, et cela crée de l’emploi. L’homme c’est son environnement. C’est d’ailleurs, l’occasion de féliciter l’association pour la protection de l’environnement présidée par Mamadou Yéro Diallo. Lui et ses membres fournissent assez d’efforts pour la propreté de la ville, et ils le font gratuitement. Ils font aussi le reboisement sur fonds propre.

Un message à vos concitoyens?

Je demande à tous les citoyens de s’engager d’avantage pour le développement local. Nous sommes leurs élus et nous sommes là pour eux. Aucun développement local durable ne peut se faire sans l’implication effective et sincère de chaque citoyen résident et ressortissant.

Par Le Populaire

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