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Procès du maire de Dubréka: les Bakayoko réclament leur propriété

Les six magasins à l’origine du procès ont été achetés en octobre 2005. La famille Bakayoko a porté plainte depuis le 6 septembre 2021. Un premier procès était attendu le 25 octobre de l’année écoulée. Il a été reporté. Celui ouvert le 10 janvier au tribunal de Dubréka l’a été sans la présence du maire (sur la photo) poursuivi pour stellionat. Le prochain procès est attendu ce lundi 24 janvier. Avec une question que se posent les membres du collectif des victimes: jusqu’à quelle date batailler pour sauver la propriété de cette famille qui a vu deux de ses fils emprisonnés pour avoir osé porte plainte contre leur terrible adversaire ?

Dans cette affaire l’ancien journaliste et actuel président du parti Les Démocrates Guinéens (DG), Abdourahamane Bakayoko, et l’un de ses jeunes frères dénommé Mamadou Oury Barry, ont été inculpés le 28 décembre 2021 pour «rébellion, menaces et outrage» contre le conseil communal de Dubréka et emprisonnés à prison civile de Dubréka. Leur crime? Avoir porté plainte contre le maire de Dubékra, Elhadj Alsény Bangoura, qu’ils accusent de stellionat dans une affaire de 6 magasins situés au marché de Kirkiran, dans la commune urbaine.

Selon l’accusation, le maire a revendu à un tiers ces magasins appartenant aux Bakayoko depuis plus de 16 ans. Le jeune leader politique Abdourahamane Bakayoko explique que lorsqu’il a informé le maire de sa plainte, ce dernier, dit-il, lui a «demandé de passer à son bureau pour régler le problème».

«Je suis allé le trouver et il m’a présenté des excuses, ajoute le jeune leader politique. Il m’a dit que ce sont trois raisons qui l’ont poussé à revendre ces magasins : premièrement, parce que c’est le mur seulement que nous nous avions fait et des gens jettent des ordures là-bas ; deuxièmement, c’est parce que des gens partent fumer la drogue là-bas ; et, troisièmement, c’est parce que des femmes qui accouchent partent jeter leurs bébés là-bas.» En vérité, soutient M. Bakayoko, «C’est juste que les gens partent jeter des ordures là-bas. Donc, il m’a dit qu’il est prêt à me rendre les magasins à condition que je m’engage à achever la construction en deux mois. J’ai fait l’engagement et je suis allé entamer les travaux. Mais, dès que j’ai commencé, il a envoyé des gendarmes pour arrêter les travaux. Alors, je suis allé au tribunal de Dubréka et le procureur a fait une cédule pour un procès qui devait se tenir le 25 octobre» 2021.

Le 23 décembre 2021, une citation à comparaître, pour les mêmes motifs, a été signifiée au maire Bangoura. Un procès est programmé le 10 janvier 2022. C’est l’origine de l’incarcération des deux jeunes hommes du collectif des membres de la famille Bakayoko.

Au petit matin du samedi 25 décembre 2021, le jeune leader et son frère Barry sont mis aux arrêts.

L’affaire est largement commentée dans la cité autour, notamment, d’autres cas de qui croupissent en prison officiellement pour «rébellion contre l’autorité communale», mais dans la réalité c’est pour être opposés à la vente d’une partie des domaines réservés à la construction d’édifices publics comme les écoles, les centres de santé, les marchés, les lieux de culte et autres terrains de jeu chers à la jeunesse locale.

 Par Gordio Kane

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