Que ce procès inédit, sans précédent dans l’histoire de la Guinée indépendante, soit le mousson qui va abondamment arroser de façon permanente notre désert d’injustice pour en faire un jardin où vont germer, fleurir la justice et le droit.
Mon émotion fut grande en suivant cette première audience. Je souhaite que les guinéens, en tout cas, certains, veuillent fermer leurs bouches toxiques respectives, leurs commentaires tendancieux et spéculatifs pour permettre un déroulement de ce procès dans la sérénité.
Personnellement, dans ce procès, je ne suis ni pour, ni contre un quelconque accusé. Si je suis pour quelque chose, parce que je le suis d’ailleurs, c’est pour que la vérité éclate et que la justice triomphe.
En attendant, Dieu seul saura récompenser ceux qui ont diligenté, facilité la tenue de ce procès dans un pays où chaque guinéen avait fini par adopter une attitude de potentat dans sa sphère de responsabilité. Ce qui fera ressembler la Guinée à une véritable jungle.
L’accélération de la tenue de ce procès après seulement une année de gouvernance du CNRD est la preuve qu’avec la volonté politique, l’impossible peut devenir possible dans un pays. On ne peut pas détester un chien jusqu’à soutenir que mêmes ses dents ne seraient pas blanches. À César ce qui est à César.
Notre seul rêve est que ce procès permette à ceux-là, de couper leurs cornes en sachant une fois pour toute, que la loi est au dessus de tout le monde tout en étant en même temps, au service de tout le monde. Que Dieu bénisse la Guinée et fasse que le guinéen ne soit plus jamais un loup pour un autre guinéen. Amen.
Par Sow Boubacar, Switzerland
