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Processus d’industrialisation du continent : L’Union africaine renforce les capacités des journalistes

Le Département de l’industrie et du commerce de l’Union Africaine (UA) a tenu un atelier de formation de renforcement des capacités pour les journalistes africains en politique de l’industrialisation du continent. Financé par l’Agence de coopération allemande (GIZ), cet atelier de trois jours a ouvert ses travaux le 25 septembre 2019 en faveur de 35 journalistes et consultants évoluant dans le domaine de l’industrie.

L’objectif de cette formation qui se tient entre cadres du département de l’industrie et du commerce et journalistes est de revoir la méthodologie de communication et d’information sur l’évolution et la modernisation de l’industrialisation en Afrique sans laquelle l’on ne peut pas parler de développement. Le département de l’industrie et du commerce de l’Union africaine s’est fixé comme vocation le renforcement des capacités des journalistes africaines sur la politique de l’industrialisation en Afrique.

A cet effet, les participants ont eu droit à un échange avec les experts sur les bases d’un développement durable de l’industrie africaine. L’occasion a été donnée à M. Million de partager d’amples information sur l’évolution de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA, ZLEC ou Zlecaf) qui est l’un des projets phares du premier plan de la mise en œuvre décennal de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Il a précisé que les négociations de la zone libre-échange continentale africaine portent sur les domaines du commerce des biens et des services et va couvrir les domaines de l’investissement, des droits de propriété intellectuelle et de la politique de la concurrence. Par ailleurs, M. Million est revenu sur les résultats des négociations issus des différentes réunions de négociation et ateliers sur les domaines techniques spécifiques sur l’élaboration des modalités de libération tarifaire et celle du commerce des services. Deux volets ont été adoptés là-dessus.

L’un avec un niveau d’ambition de 90% des lignes tarifaires devant être libéralisées sur une période de 5 à 10 ans en fonction des catégories spécifiées, et l’autre, avec une approche hybride des listes d’engagements spécifiques accompagnés d’une coopération en matière de réglementation. Sur le thème portant sur la Vision africaine des mines, le coordinateur intérimaire à l’UN, M. Paul Msoma a détaillé au aux participants la question cruciale du développement de l’industrialisation en Afrique vue son importance dans les économies des pays africains. C’est dans ce cadre que les chefs d’État et de gouvernement africains ont adopté la Vision africaine de l’exploitation minière depuis 2009 dans le but d’obtenir à long terme une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources afin de soutenir une croissance durable et un développement socioéconomique à grande échelle.

Il s’agit, non pas d’exploitation minière, mais de développement qui vise essentiellement à utiliser le secteur des ressources naturelles de l’Afrique pour transformer la trajectoire de développement social et économique du continent. Dans le souci de promouvoir la domestication de la Vision Africaine des mines (AMV), il a été créé au sein de la commission de l’Union Africaine un Centre de développement des minéraux en Afrique (AMDC) en 2013, dont les statuts l’établissant en tant qu’institution spécialisée de l’UA ont été adoptés lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en janvier 2016. La Guinée a été choisie lors du sommet de chefs d’états et des gouvernements de juillet 2018 pour abriter le secrétariat.

L’idée de la mise place de l’AMV part de la notion selon laquelle l’avantage comparatif des minéraux de l’Afrique créerait des avantages concurrentiels et déclencherait une transformation économique structurelle en une économie « fondée sur le savoir » et sans oublier que cette vision est fondée sur la conviction que les ressources minérales font partie du stock de capital naturel susceptible de stimuler le développement de l’Afrique. M. Paul a également souligné que les mines, de par le contenu local, est un catalyseur de l’industrialisation bien que les populations africaines ne profitent pas d’une manière générale de leur exploitation dont les retombées sont en deçà des attentes.

«Pour maximiser ces problèmes, nous devons penser à développer certains facteurs qui faciliteront l’obtention de quelques retombées. Et ces facteurs sont entre autres: la localisation des équipements d’exploitation et de traitement, la création d’opportunités d’emploi dans les secteurs de la fabrication et des services, l’amélioration des capacités en équipements et services miniers qui va ouvrir des possibilités de localisation dans les secteurs de l’énergie, des chemins de fer, des produits chimiques, etc.».

Par conséquent, des instruments robustes doivent être développés pour gérer la géométrie variable et «niveler le terrain de jeu» pour les économies plus faibles, moins capables de tirer partie des avantages d’une vision minière régionalisée. Avec les ressources et la production minérales importantes et variées ainsi que ses marchés régionaux, l’ingéniosité et l’énergie de ses divers peuples, l’Afrique peut réaliser une croissance et un développement équitables fondés sur les ressources régionales.

Mais, prévient l’expert, cela ne peut être possible que par la réalisation de tous les liens miniers, dans le cadre des visions régionales de l’industrie minière afin d’améliorer les conditions de vie de tous les citoyens. «L’occasion nous appartient. Il nous suffit de la saisir pour nous lancer dans un avenir africain plus prospère et plus équitable», conclut M.Paul.

Par Kadiatou Thierno Diallo

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