Pendant que la majorité des leaders politiques et sociaux tresse des lauriers au colonel Doumbouya, le président du Prp prend l’option de conseiller et indique la bonne voie quant aux décisions à prendre pour la réussite de sa mission.
Rafiou Sow ne se laisse pas influencer par la popularité des premiers actes du chef des putschistes. «Il est jeune et bardé de diplômes, au lieu de lui tirer notre chapeau dans l’euphorie des premiers actes posés, on doit plutôt l’aider à laisser son nom dans l’histoire de la démocratie» , affirme le président Sow qui rappelle que jusqu’au 5 septembre 2021, le nom du colonel figurait sur liste des gradés de l’armée présumés complices des promoteurs du 3e mandat. En plus, Rafiou Sow s’élève contre ceux qui versent dans «la démagogie qui consiste à faire croire que tout est permis» au colonel Doumbouya et à ses compagnons. Avec des arguments fallacieux prétendant qu’ils ont été envoyés comme des «messies pour délivrer le peuple, et donc ils peuvent se permettre de rester plusieurs années au pouvoir».
A ce propos, Sow constate avec amertume que la junte se donne la mission de «refonder la nation, alors que l’édification de la nation se fait sur la base d’une constitution, et cela n’est pas le rôle d’une junte» qui a suspendu la constitution et dissout les institutions.
Le président du Prp clame haut et fort que «la transition ne doit pas durer plus d’un an». Et en aucun cas, «la junte ne doit s’éterniser au pouvoir» si le colonel Doumbouya nourrit l’ambition légitime de vouloir marquer l’histoire.
Par Gordio Kane
