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Tibor Nagy rassure : « l’engagement des Etats-Unis envers l’Afrique perdurera »

Organisé le mercredi 6 mai 2020 par le Centre médiatique régional de l’Afrique du Département d’État des États-Unis, le  point de presse spécial par téléphone avec l’ambassadeur Tibor P. Nagy (sur la photo), secrétaire d’État adjoint au Bureau des affaires africaines, a permis à des journalistes de plusieurs pays du continent de participer à cet événement en ayant au préalable envoyé des questions ou les posé en direct. Ceux de Guinée travaillant  pour Guineenews.org et Le Populaire étaient de la partie. Compte-rendu.

L’Ambassadeur Nagy débute l’entretien téléphonique avec la presse africaine par une allocution d’ouverture de cinq minutes, dont voici quelques grands points développés et qui répondent à l’essentiel des questions posées par les éminents journalistes africains.

« Bonjour à Washington et aux États-Unis, ou bon après-midi sur le continent. Merci beaucoup de vous joindre à l’appel d’aujourd’hui. J’espère et je prie sincèrement pour que vous et vos familles alliez tous bien alors que nous endurons cette période sans précédent et que nous continuons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour surmonter cette épreuve et poursuivre notre vie », dit M. Nagy qui « occupe ce poste depuis près de deux ans maintenant, revenant au département d’État après avoir pris (sa) retraite après 32 ans passés dans le corps diplomatique à travailler principalement sur le continent africain, sur des questions africaines».

Il dit être « optimiste que jamais, convaincu que non seulement (l’Afrique et les Etats-Unis vont) sortir de cette épreuve (de la Covid-19), mais aussi que (la) relation avec le peuple africain en sortira renforcée ».

Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée

«Je le dis par expérience et en sachant que notre engagement envers l’Afrique perdurera. Outre notre partenariat de longue date dans le domaine de la santé, nous travaillons ensemble à la bonne gouvernance, au développement des échanges commerciaux et des investissements, à l’amélioration du développement de l’esprit d’entreprise chez les jeunes et les femmes d’Afrique, et à l’accroissement de la sécurité dans tous les domaines. Comme l’a souligné à maintes reprises le secrétaire d’État Pompeo, il est temps de renforcer le partenariat de longue date des États-Unis avec nos amis africains. Nous travaillons ensemble depuis longtemps pour relever les défis en matière de santé publique, et je suis convaincu que nos relations et nos expériences partagées depuis des décennies nous aideront à faire face à la crise actuelle », explique l’Ambassadeur Nagy.

Ce partenariat se renfonce davantage avec l’administration Donald Trump. Et l’ambassadeur Tibor P. Nagy de rappeler, chiffres à l’appui, les actions posées par les Etats-Unis ces 20 dernières années.

« Sous la direction du président Trump, ce partenariat n’a cessé de se renforcer. Nous sommes de loin le plus grand pays donateur en Afrique et notre impact se fait sentir à tous les niveaux. Les États-Unis ont engagé plus de 100 milliards de dollars au cours des 20 dernières années pour la santé publique sur le continent africain, et ont formé plus de 285 000 professionnels de la santé. Rien qu’avec le PEPFAR, plus de 18 millions de vies ont été sauvées en 18 ans ».

 « Sauver des vies en Afrique»

Sidya Touré, président de l’Union des Forces Républicaines

 «L’administration travaille également activement à sauver des vies en Afrique en luttant contre le paludisme, le virus Ebola, la grippe aviaire et le choléra. L’Initiative présidentielle contre le paludisme, ou PMI, a contribué à sauver plus de 7 millions de vies tout en prévenant plus d’un milliard de cas de paludisme au cours des 20 dernières années. Là où la PMI est présente, les décès dus au paludisme ont connu une baisse de 60 pour cent depuis 2006. Et à présent, dans la lutte contre la COVID-19, cet engagement se poursuit. Aucune autre nation ne fait plus que la nôtre. Sur les plus de 780 millions de dollars que les États-Unis se sont engagés à verser dans le monde pour lutter contre le virus, près de 250 millions sont destinés à l’Afrique. Et notre réponse va au-delà de cette nouvelle somme d’argent. Dans des endroits comme le Ghana, le Sénégal, l’Ouganda, la Sierra Leone et la Mauritanie, des hôpitaux de campagne, des tentes et des ambulances destinés aux missions internationales de maintien de la paix ont été réaménagés pour les actions liées à la Covid-19. La confiance mutuelle que nous avons bâtie au fil des ans a également joué un rôle, étant donné les mesures colossales déployées par les gouvernements africains, les compagnies aériennes et d’autres pour aider à rapatrier plus de 10 000 Américaines et Américains du continent. En outre, notre gouvernement n’est pas le seul à tenir les rênes; nous avons également ce que nous appelons une approche «all-of-America», qui englobe l’Amérique dans son ensemble, avec la contribution des entreprises, des ONG, des organisations confessionnelles. Ensemble, les Américains ont engagé près de 6,5 milliards de dollars, y compris les experts que nous avons déployés dans le monde entier et ceux qui continuent aujourd’hui de dispenser des enseignements par vidéoconférence, ainsi que les médecins et les professionnels de la santé publique qui ont été formés grâce à l’argent et aux établissements d’enseignement des États-Unis. C’est également le moment de réfléchir à l’importance de la transparence.»

Dans la lutte contre les maladies, les Etats-Unis et l’Afrique se font mutuellement confiance. Mais, regrette l’ambassadeur Nagy, « il y a d’autres acteurs dans ce monde qui n’ont pas été à la hauteur de cette vertu, mais qui l’ont plutôt détériorée par le secret et la tromperie. Nous avons récemment célébré la Journée mondiale de la liberté de la presse et nous notons avec inquiétude que certains pays ont utilisé cette crise de la Covid-19 pour restreindre encore davantage les libertés des médias, en particulier en réaction à des reportages indépendants sur la crise. Les réponses des gouvernements à la pandémie de la Covid-19 doivent se concentrer sur la protection de la santé publique. Les gouvernements ne doivent pas utiliser la maladie comme prétexte pour réprimer les personnes ou les idées dans les médias ou ailleurs. Une presse libre et dynamique est plus importante que jamais pour garantir que le public reçoive des informations précises et en temps opportun sur le virus et sur les moyens d’enrayer sa propagation.»

L’ambassadeur Tibor P. Nagy souligne que « la transparence et la responsabilité du gouvernement, ainsi que la liberté d’expression, y compris pour les membres des médias, sont essentiels pour répondre efficacement à la Covid-19 ».

 Transparence…

 « Lorsque nous réfléchissons à l’importance de la transparence et à d’autres questions, telles que l’aide, la dette et les informations sur la santé, les avantages de travailler avec une société libre et ouverte par rapport à une société qui ne l’est pas apparaissent immédiatement, précise M. Nagy qui se déclare assuré « que (les) amis africains (des Etats-Unis) verront la différence ».

En conclusion, l’Ambassadeur Nagy soutient que « comme toujours, les États-Unis continueront de collaborer avec leurs partenaires africains pour faire face à la Covid-19 et à tous les autres défis qui se présenteront à nous. Nous surmonterons cette épreuve comme toujours pour la santé et la sécurité de la patrie américaine et du continent africain ».

Par Le Populaire

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