Un nouveau vent souffle en Guinée Bissau. Le chemin a été long. Les palabres assourdissants. Mais tout est rentré dans l’ordre jeudi 27 février avec l’investiture du président entrant dans un hôtel de la capitale en présence de José Mario Vaz, le président sortant. La parole a été tenue. Moment solennel, Umaro Sissoco Embalo investi, le président Vaz et son épouse quittent le lieu de cérémonie sous des ovations nourries de l’assistance. L’image est forte. Historique. Quoi de plus beau pour un pays qui tourne ainsi la page de plusieurs décennies de crise politique !
Sans tarder, le président trouve la solution au bras de fer qui l’opposait à son challenger Domingos Simões Pereira, mais aussi au président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama, investi président par intérim par une partie des députés le vendredi 28 février. Ce dernier jette l’éponge.
Le nouveau locataire du palais présidentiel limoge le Premier ministre en poste et nomme à sa place Nuno Gomes Nabiam, arrivé troisième au premier tour de la présidentielle avant de le soutenir.
Les hauts gradés de l’armée font allégeance à leur nouveau commandant en chef. L’acte fort du président Embalo est d’investir dans ses fonctions le nouveau Premier ministre Nuno Gomes Nabiam lors d’une cérémonie organisée le 29 février au palais présidentiel.
La recréation est terminée. Domingos Simões Pereira, candidat malheureux du second tour de la présidentielle du 29 décembre 2019 et ses compagnons du parti historique le PAIGC, ont tout le mérite d’arborer leurs habits neufs d’opposants pour apporter leur contribution à l’évolution de la démocratie dans leur beau pays.
