La Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté a remis, samedi 8 octobre 2022 en Afrique du Sud, le prix de la liberté à l’homme Cellou Dalein Diallo pour sa contribution à la promotion de la liberté, de la dignité humaine et de la paix. Que fera-t-il de ce prix?
Le principal leader politique guinéen qui assure la Vice-présidence l’Internationale libérale, Cellou Dalein Diallo, a reçu ce samedi 8 octobre le « Africa Freedom Prize » de l’année 2022. En français, « Prix Africain de la Liberté », ce prix est attribué par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté.
La cérémonie officielle de remise du trophée de ce prestigieux prix accompagné d’une enveloppe de 15 mille dollars s’est tenue en Afrique du Sud. Précisément au Johannesburg Holocaust & Genocide Centre, 1 Duncombe Rd, Forest Town, Johannesburg, 2193.
Le leader guinéen y était présent avec son épouse Halimatou Dalein Diallo, surnommée Alice ou encore Maman nationale ses compatriotes, et plusieurs autres membres de sa famille, de son parti politique l’Ufdg, de la communauté de la diaspora guinéenne, et de représentants de l’Internationale libérale qui y séjournent du 6 au 9 octobre 2022 dans le cadre de l’assemblée générale du Réseau libéral africain présidé par le burkinabè Gilbert Noël Ouédraogo.
Parce qu’il est soucieux du devenir de ses concitoyens, Cellou Dalein Diallo contribue au quotidien à la promotion de la liberté, de la dignité humaine et de la paix. Cela lui est reconnu tant sur le plan national qu’international.
Incontestable homme de paix
Qui mieux que la Directrice de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté (FNF) pour l’Afrique Sub-saharienne, Inge Herbert, pour donner les raisons qui ont prévalu dans le choix du guinéen Cellou Dalein Diallo pour recevoir ce prix ? Voici son argumentaire : «A l’occasion de l’élection présidentielle de 2010, l’Ufdg confirma son rang de première force politique du pays en s’adjugeant 44% des suffrages exprimés au premier tour contre seulement 18% à l’opposant historique Alpha Condé qui sera malheureusement proclamé vainqueur au second tour à l’issue d’un hold-up électoral sans précédent. »
Il a fait éviter à son pays « une guerre civile »
« Le sacrifice ultime dont il fit preuve en renonçant à sa victoire et en évitant de ce fait une guerre civile à son pays, lui valut une reconnaissance internationale qui se traduisit par l‘obtention de plusieurs distinctions et prix. C’est ainsi que le Secrétaire général des Nations Unies d’alors, M. Ban ki-Moon, lui rendit un vibrant hommage en s’adressant à lui en ces termes : « Je tiens à vous louer pour la dignité dans laquelle vous avez mené votre campagne électorale et pour les grandes qualités de dirigeant et d’homme d’État que vous avez exhibé dans vos discours prononcés suite à l’annonce des résultats définitifs de la récente élection présidentielle ».
Il poursuivra plus loin en affirmant : « Dans l’intérêt de la paix, vous avez choisi de mettre votre pays en premier plan en décidant de respecter le jugement de la Cour suprême. Votre comportement est le reflet de votre engagement ainsi que celui de votre parti en faveur de la construction et de la consolidation de votre démocratie naissante, non seulement pour les pays d’Afrique de l’Ouest mais aussi pour le monde ». (…)
En faisant de Cellou Dalein Diallo l’heureux récipiendaire de son Prix africain de la liberté, la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté rend hommage à l’homme et à sa résilience dans son combat pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit dans sa chère Guinée. »
Humanitaire
Le récipiendaire se dit honoré de recevoir ce « prix qui témoigne de (sa) plus grande aspiration de vivre dans un monde et des sociétés où la liberté, la justice, la démocratie, l’État de droit, ainsi que le respect, la protection et la promotion des droits humains » sont garantis.
Comme en 2010 lorsque l’Etat lui a offert une subvention de 2 milliards de Francs guinéens pour réparer sa résidence de Dixinn-port pillée et saccagée en 2009, Dalein a fait parler son cœur en dédiant ce prix «aux millions de militants et sympathisants » de l’Ufdg «ainsi qu’à (…)tous ceux qui se battent pour l’avènement d’une véritable démocratie et d’un État de droit en République de Guinée ». Avec « une pensée émue pour les centaines de personnes qui ont perdu la vie dans ce combat (qu’il mène), ainsi que celles qui portent en elles les séquelles des brimades et de la répression sanglante et aveugle qui s’abat sur nous depuis plus d’une décennie », le leader politique octroie les 15 mille dollars qui accompagnent son prix à une organisation humanitaire. Cette fois-ci, c’est Huprofe (Humanitaire pour la protection des femmes et des enfants) qui en bénéficie. Elle évolue en Guinée forestière en faveur de cette couche vulnérable de la population.
Par Ahmed Tidiane Diallo
