Une demande du parquet soutenue par la partie civile tient à la requalification des faits à ceux de crimes contre l’humanité.
Le procès des événements du 28 septembre 2009 ouvert le 28 septembre 2022, treize ans jour pour jour après les faits, pourrait connaître une nouveauté: la requalification des faits en crime contre l’humanité. Une requête formulée par le parquet demande au tribunal criminel «de requalifier les faits de meurtres, assassinats, tortures, enlèvements, séquestrations, coups, blessures et violences volontaires, pillages de marchandises, de biens mobiliers et d’incendies volontaires, de magasins, conteneurs et de leurs contenus, vols en mains armées, entrave aux mesures d’assistance et l’émission de porter secours, détention illicite de matériels de guerre de première catégorie, viols et complicités (…) en ceux de crimes contre l’humanité et autres formes de responsabilité pénale contenues dans les dispositions des articles (…) du statut de Rome de la Cour pénal international du 17 juillet 1998 (…) ratifié par la République de Guinée à travers la loi L25 du 20 décembre 2002».
La partie civile partage l’avis du parquet exprimé ce lundi 4 mars 2024, par le procureur, Elhadj Sidiki Camara. Les avocats de la défense du président Dadis Camara et ses co-accusés demandent au président du tribunal, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara le renvoi de l’audience à deux semaines afin de lui permettre de bien analyser les réquisitions.
Le 28 septembre 2009, au moins 156 personnes ont été tuées, des centaines blessées et au moins 109 femmes violées au stade 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry.
Par Gordio Kane
