Cofondatrice de l’association Soul Food en 2018, l’américaine Kryssandra Heslop fait du «bénévolat auprès des mineurs non accompagnés» afin de promouvoir «une intégration durable et positive au sein des communautés d’immigrants en France» par «le biais de la découverte et de l’apprentissage».
En séjour à Conakry, elle apprécie l’important travail que réalisent activistes des droits de l’homme, élèves, étudiants et journalistes dans la promotion des droits humains. Elle salue cet engagement citoyen et apporte sa modeste contribution à l’amélioration de l’action des membres d’Ong guinéennes dans leurs domaines d’activité respectifs par des conférences et entretiens autour de «L’importance du volontariat ».
Ce jeudi 16 novembre 2023, elle rencontre des membres de l’Amicale des journalistes membres du Centre américain (en gestation) à l’ambassade des Etats-Unis. Kryssandra Heslop leur explique en quoi le thème de leur échange intitulé, «le pouvoir de la narration pour la défense des droits de l’homme dans le journalisme» aux attentes et aux aspirations de leur concitoyens dans l’avancement d’une société juste et équitable par l’usage de techniques de narration efficaces. C’est-à-dire, celles qui protègent l’identité des personnes vulnérables et des migrants, les mettent à l’abri de danger et n’endommagent en rien la bonne réputation des médias de tout pays en matière de défense des droits humains.
Aux micros des journalistes présents, Kryssandra Heslop partage son sentiment en ces termes : « «J’ai pu échanger avec plusieurs journalistes, et des gens qui travaillent pour la cause des droits humains avec des ONG différentes et aussi des victimes du fait que leurs droits ne sont pas respectés. Je trouve qu’il y a beaucoup de gens qui font un travail important, qui a du sens, pour faire respecter les droits humains. Mais il y a encore du travail à faire par rapport à la collaboration. Je crois que les gens ont en commun de travailler ensemble pour rendre leur travail plus pressant.»
Elle dit aux journalistes que son échange avec un important groupe de défenseurs des droits humains en Guinée et maintenant les membres de l’Amicale des journalistes abonnés au Centre américain Thurgood Marshall, il y a des espoirs que des changements positifs apportés et en cours aident le pays et ses citoyens à valoriser les droits des personnes vulnérables.
«Il y a vraiment beaucoup de gens qui sont intéressés par ce mouvement de droits humains, en Guinée, fait-elle remarquer. J’ai parlé avec beaucoup d’étudiantes qui ont déjà des idées, qui font déjà du bénévolat. Moi personnellement, j’ai de l’espoir. Je crois qu’il y a aussi beaucoup de guinéens qui l’ont.»
En France où est basée l’association Soul Food, Heslop enrichit son expérience en matière d’aide aux réfugiés par le truchement de l’art et de la culture. Elle affirme avoir «la chance de travailler avec beaucoup de guinéens» en France. «Peut être un jour je vais avoir la chance de venir travailler aussi avec vous ici en Guinée» dans le cadre de la promotion de la défense des droits humains.
D’ici-là, elle exhorte les journalistes à utiliser la technique narrative pour traiter les sujets sur l’immigration et les personnes vulnérables avec humanisme. En utilisant le pouvoir de la narration, l’experte sur les droits de l’homme assure que les journalistes ne feront pas que noter ou parler «juste des chiffres, mais des êtres humains».
Ensuite, «cela aide les gens» qui les lisent et les écoutent «à mieux» cerner la problématique. A Conakry comme ailleurs dans le reste du monde, cette spécialiste des Droits de l’homme met un accent sur l’importance du devoir et du rôle majeur des acteurs de la société civile et des médias.
Ses conférences et entretiens rappellent que la promotion du respect des droits humains, des droits de l’homme, et de la qualité de vie des citoyens guinéens est une responsabilité à s’approprier et à assumer.
Recueillis par Alpha Keita in Le Populaire du lundi 20 novembre 2022
