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Kaloum

Affaire du SLECG: Le pouvoir Condé étale ses carences

Les clivages au sein du syndicat, entretenus par le pouvoir, continuent de la plus belle. C’est un sujet à la Une aussi bien chez les pro de l’information que chez les amateurs et semi-intellos qui peuplent les allées du pouvoir. Chacun y va de son commentaire. Mais qu’en est-il de la vérité ?

Mardi, des « cadres » du ministère de l’éducation se sont livré à un exercice de conférence débat, pour exprimer leurs « poings  » de vue à-propos ; étalant leur médiocrité sur la place publique. Tâchons de rapporter les propos de Seny Sylla, conseiller du ministre de l’Education et opportuniste notoire, avant de les décortiquer.
-Seny Sylla : « Les organisations syndicales relèvent du point de vue étatique de l’inspection générale du travail. Quand il y a un congrès au sein d’un syndicat corporatif ou d’une centrale syndicale, ledit congrès est avalisé par l’inspection générale du travail. Or, dans les correspondances officielles que nous avons reçues, l’inspection générale du travail n’a pas accepté le congrès dans la mesure où les élus du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et ceux de l’Union syndiale des travailleurs de Guinée (USTG) à travers leurs responsables, avaient été à l’inspection générale du travail pour refuser ceux qui se sont déclarés membres statutaires de ce congrès. Donc c’est une chose que nous ne pouvons pas également prendre en compte.
… Notre première disposition, a été de prendre contact avec la presse, mais parallèlement les directeurs communaux de l’éducation, l’inspectrice générale de l’éducation de la ville de Conakry, ainsi que les autres directeurs préfectoraux de l’intérieur du pays et les inspecteurs régionaux de l’éducation, ont reçu des instructions pour qu’ils rencontrent les chefs d’établissements, les élus syndicaux, les enseignants en vue de leur expliquer dans les détails ce qui se passe, avec documents à l’appui. Nous allons également prendre attache de l’inspection générale du travail qui n’a pas accepté ce qu’ils appellent congrès, ça serait une démarche procédurale.
Pour être reconnus au niveau de cette institution internationale, ajoute-t-il, il faut qu’un nouveau congrès, qui connaitra la participation de l’inspection générale du travail et d’un représentant du BIT, soit organisé»…
Le fameux conseiller du fameux ministre, on le voit, s’appuie sur de vulgaires préjugés et non sur les textes de Loi en vigueur. Faudrait-il comprendre que le syndicat est la seule entité qui, à sa création d’abord, ne nécessite ni de l’aval de qui que ce soit, ni d’agrément ?
En République de Guinée, aucun texte de loi ne rattache un syndicat à l’Inspection générale du travail. D’ailleurs, l’inspection générale du travail est une entité gouvernementale qui s’occupe uniquement des travailleurs du secteur privé. Le code du travail en République de Guinée est élaboré, uniquement pour protéger les employés du privé et, par ricochet, n’a rien à voir avec avec les fonctionnaires de l’Etat.
Ces derniers sont plutôt régis par le Statut général des fonctionnaires. Ce qui, il faut le rappeler, n’a pas de rapport avec l’inspection générale du travail. Celle-ci ne peut intervenir que si une grève, impliquant le privé, est d’ordre général (public et privé). Si tel n’est pas le cas, Exit l’Inspection générale du travail dont la seule mission est de veiller au bien-être des employés du secteur privé.
Comme on le voit, le gouvernement Condé, composé d’opportunistes et de médiocres, font dans l’amalgame, incapable de discerner les rôles qui leur sont dévolus. Bafouant de passage la liberté syndicale.
Un congrès électif, en matière syndicale, n’a pas besoin du blanc-seing d’un quelconque gugusse pour être valable. Quand les médiocres prennent le pouvoir, le pays se transforme en une merdouille ambulante. Dommage pour la Guinée !
Sambegou Diallo

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