L’un des trois conseils de M. Sow est que le Général Doumbouya prenne une décision « qui garantit le retour au pays à tous les leaders sociaux et politiques exilés,
et permettant à tous ceux qui sont en prison, de rejoindre leurs domiciles en attendant les décisions de justice les concernant ».
Dès le lendemain de la dissolution du gouvernement Bernard Goumou le lundi 19 février 2024, le Président du PRP (Parti du renouveau et du progrès) et membre de l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie), a formulé trois conseils utiles pour réussir la transition.
«Si le Président de la transition (le général Mamadi Doumbouya) est dans la logique de rectification de la transition, dès maintenant, il prend trois actes », avait déclaré Rafiou Sow.
Selon sa formule, « un premier acte qui crée un Cadre de dialogue inclusif et présidé par la Cédéao (comme le souhaitent les Forces vives de Guinée). Un second qui demande aux parties prenantes dudit Cadre de dialogue inclusif de lui proposer «un» ou «trois» noms de personnalités Premiers ministrables dans les quinze jours francs ».
Ces deux propositions sont caduques, mais elles ont le privilège de constituer la base de la nomination à ce poste du vétéran de la politique guinéenne, Bah Oury, ancien Vice-président de l’Ufdg de Cellou Dalein Diallo. Le nouveau Premier ministre est issu du monde bancaire et fait partie des doyens de la classe politique. Donc, les vues du président Rafiou Sow tiennent la route, même si le fameux cadre de dialogue n’a pas été formalisé avant le choix du Premier ministre.
Reste maintenant la troisième proposition du leader du Prp. Celle-ci pourrait se réaliser dans les prochains jours si le Premier ministre désigné obtient le soutien du président de la transition et son équipe à l’effet de tendre la main à tous les ténors de la classe sociopolitique.
Le conseil de Rafiou Sow est que le général Mamadi Doumbouya prenne une décision « qui garantit le retour au pays à tous les leaders sociopolitiques exilés, et permettant à tous ceux qui sont en prison, de rejoindre leurs domiciles en attendant les décisions de justice les concernant ».
En tout état de cause, le président du Prp ne souhaite pas que le régime Doumbouya s’entête « à rester dans des crises profondes et explosives ».
Par Gordio Kane
