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Le leader syndical Sékou Jamal Pendessa libéré, ses avocats ne vont pas baisser les bras

Le Secrétaire général du SPPG (Syndicat des professionnels de la presse de Guinée) a été libéré le 28 février 2024 par une décision de la Cour d’appel de Conakry le condamnant à 3 mois d’emprisonnement assortis de 1 mois et 6 jours avec sursis. Mais le pool d’avocats constitué pour sa défense ne baisse pas les bras.

Cette décision de la Cour prononcée par la juge Hadja Fatou Bangoura est, selon l’avocat de la défense, Maître Gabriel Faya Kamano «rendue en violation de la loi». Selon ses explications, le journaliste et leader syndical Sékou Jamal Pendessa «n’a commis aucune infraction»«C’est pourquoi nous avons toujours plaidé non coupable de la première instance jusqu’en appel, rappelle-t-il. Le fait qu’il retourne à la maison est une bonne chose. Mais le fait de le condamner au temps mis et de salir son casier judiciaire est une mauvaise chose

Ses avocats ne baissent pas les bras

L’avocat de la défense et les autres membres du collectif prévoient «d’exercer le pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour». Une nouvelle bataille est donc engagée. Sékou Jamal Pendessa avait été placé en détention à la Maison centrale de Coronthie depuis le 19 janvier 2024.

Le 18 février 2024, le Sppg  a  appelé à manifester dans la ville de Conakry contre les restrictions qui ciblent la presse privée. Au total, treize de ses confrères avaient alors été interpellés par les Forces de défense et de sécurité puis relâchés.

Pour la liberté de la presse

Il était poursuivi pour avoir appelé à manifester contre les restrictions d’internet, le brouillage des ondes et le retrait d’Evasion TV et des chaînes de Hadafos Medias notamment Espace TV, Espace FM, Kalac TV, Kalac Radio, Sweet FM, suspendue du bouquet Canal+ et StarTimes pour des raisons de «sécurité nationale» et ce «jusqu’à nouvel ordre».

Devant le tribunal de première instance de Dixinn, il a écopé d’une peine de 6 mois de prison, dont 3 avec sursis. Le secrétaire général du  SPPG a été reconnu coupable « de provocation à un attroupement non-armé, atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique».

Durant sa détention provisoire et après sa première condamnation, ses camarades membres du Mouvement social de Guinée ont fait de sa libération un préalable à toute négociation avec le gouvernement. Une grève générale et illimitée avait été lancée à partir du lundi 26 février 2024 dans tous les secteurs socioéconomiques du pays. 

Par Gordio Kane in Le Populaire du lundi 4 mars 2024

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