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Pluie de procurations et chasse à l’homme en Guinée

Malmené jusque dans les moindres recoins du pays, lâché par une importante frange de son électorat, le parti au pouvoir n’a pas eu de difficultés à échafauder un ridicule plan de sauvetage, en distribuant des procurations à ses thuriféraires.

De Conakry à Nzerekoré, via ses bastions de la Haute-Guinée, considérés jusque-là imprenables, le parti au pouvoir a été laminé, démoli et déglingué par l’opposition politique. Il a fallu, au RPG arc-en-ciel d’Alpha condé, ce subterfuge comme bouée de sauvetage, à la vue du vote sanction à lui infligé.
À chaque militant, un sac de procurations en bandoulière ! Histoire d’estamper le processus et de procéder tout en douleur à un braquage électoral. Le pouvoir moribond d’Alpha Condé n’ayant plus d’arguments pour mobiliser !
Comme aux dernières législatives, il a perdu les cinq communes de la capitale et dans de nombreuses villes de la Guinée. En étant ballotté jusqu’à son village « adoptif « . À Siguiri -son fief traditionnel – ce sont les listes indépendantes, présentés par des jeunes du territoire, qui ont plutôt la cote.
C’est dire que l’on assiste à la mort politique du parti présidentiel, à trois ans de la fin de son tout dernier mandat.
À Dixinn, Matam, Matoto, kindia, Fria, Macenta… le vote du dimanche a été vécu comme sous une pluie de procurations afin de multiplier les chances d’un régime politique aux abois, au vu et au su des membres de bureaux de vote, subjugués par l’ampleur de la fraude.
Dans certaines circonscriptions, comme Boffa, les membres de la commission administrative de centralisation du vote ont pris la poudre d’escampette, avec les procès verbaux, après avoir compris que la fraude ne pouvait pas passer, les populations locales étant déterminés à protéger leurs suffrages.
Les ministrons du gouvernement, députés arc-en-ciel, envoyés en renfort dans tous les coins de l’intérieur de la Guinée, n’ont pas pu convaincre l’électorat ; d’où le recours illimité à la fraude. Le pot au rose ne tardera pas à être découvert.
À Dinguiraye, le préfet a interdit à la CACV de publier les résultats de l’élection, le pouvoir ayant lamentablement échoué. Ce qui pour lui serait synonyme de limogeage dans les jours et semaines qui viennent. Guidé par son instinct, mal fondé, il dit vouloir protéger son poste.
Pour les sanctionner, des militaires sont lâchés derrière les électeurs, du feu mis sur leurs chaumières. Cinq bébés, innocents, y ont perdu déjà la vie. Des familles entières sont actuellement retranchées en brousse, près de Kalinko.
À Kindia ville, Linsan et autres circonscriptions remportées par l’opposition, les autorités, en guise de sanctions, comme à l’accoutumée, répriment avec la main toujours plus leste.
L’on assiste dorénavant à une véritable chasse à la courre derrière les responsables et sympathisants de l’opposition. Une manière éloquente de démontrer que l’Etat sauvage et la démocratie ne font pas bon ménage.
Voilà ce que le fameux représentant de l’ONU en Afrique de l’ouest, Ibn Chambass, est incapable de dire à son copain et coquin Alpha Condé. Qu’il ferme alors son clapet !
Marcel Loua

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