Le magistrat Bassirou Barry est décédé. Selon de sources familiales, il a rendu l’âme le samedi 28 janvier 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire. En apprenant la triste nouvelle de sa mort, le président de l’Udrg, Bah Oury, a salué la mémoire d’«un des baobabs de la vie politique et sociale de la Guinée».
Maître Barry (sur la photo) a été opposant au régime de Sékou Touré. Il était un brillant avocat installé à Abidjan. A la prise du pouvoir par l’armée le 3 avril 1984, il rentre en Guinée. Quelques années après, il devient garde des Sceaux, ministre de la Justice de son pays.
Le défunt était le doyen de la communauté de Dabola, le centre géographique par excellence de la Guinée actuelle. En 2022, à l’officialisation du nom de l’école publique, « Ecole primaire Barry Diawadou » construite sur les ruines de la résidence de Cellou Dalein Diallo à
Dixinn-port qui venait d’être expropriée par les autorités de la transition, il a décliné l’offre d’associer le nom de son illustre aîné à cet édifice public. En raison du fait que Barry Diawadou, dont il s’agit, est aussi une des nombreuses victimes du régime guinéen. L’avocat Bassirou était un frère de feu Barry Diawadou, l’une des figures de l’indépendance de la Guinée.
Noblesse
Feu Barry Diawadou est issu de l’une des grandes familles régnantes du Fouta-Théocratique. Il a décroché un diplôme en administration de l’Ecole Normale William Ponty de Gorée au Sénégal. Enrôlé dans l’armée des tirailleurs sénégalais, à la fin de la seconde guerre mondiale, il prit sa retraite de l’armée française avec le grade de Sergent chef. De retour en Guinée Française, il fut élu député plusieurs fois à l’Assemblée nationale française.
A l’indépendance de la Guinée le 2 octobre 1958, il fut ministre avant d’être accusé de complot, spolié de ses biens, puis assassiné.
Par Ahmed Tidiane Diallo
