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Le rôle premier des médias selon Mohamed Béavogui est d’«Alerter» mais surtout d’«informer de manière plus analytique»

Ce 10 janvier à Dakar, M. Béavogui (sur la photo) interpelle la responsabilité particulière des médias de veiller au succès de la lutte pour l’accès à la sécurité alimentaire. 

Près de quatre mois avant de démissionner sans tambour ni trompette, l’ex-Premier ministre de la transition (du 6 octobre 2021 au 20 août 2022) avait déclaré le 4 mai 2022, jour de lancement des trois jours d’échanges dédiés à la liberté de presse en Guinée, que « l’information reste une denrée sensible ».

Ce mercredi 10 janvier 2024 à Dakar, Mohamed Béavogui est l’un des intervenants à l’atelier axé sur « Médias et enjeux de la sécurité alimentaire » organisé dans le cadre des 50e Assises de l’UPF (Union de la presse francophone) du 9 au 11 janvier 2024. Il interpelle à nouveau les médias non seulement à jouer leur rôle contre les infox, mais aussi et surtout à prendre davantage conscience de la part qu’il leur revient dans la lutte que mènent les Etats et les organisations internationales pour aider les contrées les moins nanties à accéder à la sécurité alimentaire dans un contexte global marqué par la guerre en Ukraine, septième producteur et sixième exportateur mondial de blé avec 21,01 millions de tonnes.

En sa qualité d’Envoyé spécial de l’ONU (Organisation des Nations unies) et du FIDA (Fonds international de développement agricole) pour soutenir la reconstitution de FIDA13, M. Béavogui insiste sur la responsabilité des médias face à l’avenir de la planète.

Pour aider à mieux comprendre

Pour lui, en plus d’«alerter », la presse doit «informer de manière plus analytique» pour aider tout le monde à prendre des mesures appropriées pour faire face au défi. De cette manière, les paysans pourraient trouver des appuis pour prendre des dispositions à temps. Ou, par exemple, opter pour d’autres cultures qui réduisent les dommages. Ou encore, miser sur des activités alternatives de subsistance.

Au moment où il représentait le Fida en Afrique, rappelle M. Béavogui, ses voyages sur le continent lui ont permis de se rendre compte que les médias n’évoquaient pas assez les efforts consentis, les résultats obtenus et les expériences réussies par les paysans. C’est ainsi que le Fida a mis en place des séminaires de formation sur les questions agricoles destinés aux journalistes.

De l’avis de M. Béavogui, les médias ne doivent pas se limiter à sonner l’alerte. Ils doivent produire des analyses qui font mieux connaître la situation au grand public, aux experts, et aux responsables des Etats et des institutions internationales. Toute chose qui leur permet de mieux comprendre les enjeux afin de savoir organiser l’appui à la lutte pour la sécurité alimentaire.

Par Gordio Kane in Le Populaire du lundi 22 janvier 2024

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