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Présidentielle 2020 incertaine: Opportunité, mais pas un prétexte pour Alpha Condé

Le respect du calendrier électoral n’a jamais été un souci du régime Alpha Condé. Mais cette fois-ci, il a un bon prétexte pour ne pas organiser la présidentielle qui, constitutionnellement, doit avoir lieu au plus tard le 21 octobre 2020.

Certes. En plus d’avoir causé une crise sanitaire sans précédent, le Covid-19 se répercute aussi sur le calendrier électoral de nombreux pays de la sous-région, notamment la Guinée qui doit organiser la présidentielle au plus tard le 21 octobre 2020.

C’est le Ghanéen, Mohamed  Ibn Chambas, chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, qui a sonné l’alerte au cours d’une réunion virtuelle sur l’impact du Covid-19 et les moyens à mettre en œuvre pour soutenir les efforts nationaux et régionaux visant à combler les déficits de financement critiques dus à la pandémie.

  1. Chambas alerte sur les répercussions de la  pandémie sur les processus électoraux en particulier les élections présidentielles au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Niger.«La continuité des activités des gouvernements de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel est un domaine clé que nous devons soutenir, tout comme celui concernant la santé et les autres domaines qui aident à renforcer la paix et la stabilité», déclare le diplomate Onusien.

Présidentielle, oui, mais …

Selon l’article 28 de la Constitution de 2010,  le scrutin pour l’élection du président de la République a lieu 90 jours au plus et 60 jours au moins avant la date de l’expiration du mandat du président en exercice. Etant donné que la prestation de serment, selon l’article 35, marque  l’entrée en fonction du président élu, donc le 21 décembre 2020 est la fin du second et dernier mandat pour le cas d’Alpha Condé. Constitutionnellement, la présidentielle devrait avoir lieu entre le 21 septembre et le 21 octobre 2020.

L’article 28 dispose à cet effet que le président de la République fixe le jour du scrutin au moins 60 jours avant celui-ci. Dans ce cas, en sa qualité de chef de l’Exécutif, Alpha Condé devra convoquer le corps électoral au plutôt le vendredi 24 juillet 2020 si la présidentielle était prévue le 21 septembre 2020 et, au plus tard, le dimanche 23 août 2020 si le scrutin est fixée au 21 octobre 2020.

En mal de volonté

Ces détails montrent à la loupe que l’élection présidentielle de 2020 semble compromise par la crise sanitaire mondiale. En plus du fait  que la volonté politique de faire respecter les rendez-vous électoraux constitutionnels tarde aussi à prendre forme au sommet de l’Exécutif guinéen.

Le scénario actuel dicté par la pandémie de Covid-19, pourrait trouver une réponse courageuse dans un possible report de la présidentielle. Mais, pour l’heure, c’est un secret de polichinelle, les acteurs politiques et sociaux de tout bord semblent ne pas voir que ce scénario est devenu presqu’inéluctable.

Au sein du gouvernement aussi, les esprits sont tels que l’on est en droit de se demander si l’Etat aura la capacité et ou montrera la volonté de tenir cette échéance courant 2021. Ou s’il trouvera un prétexte de la repousser, à défaut de prendre le virage d’un troisième mandat, pour s’offrir quelques années de glissement.

Par Le Populaire

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