Le juriste et universitaire Mamady III Kaba (sur la photo) a été désigné par le Conseil national des organisations de la société civile (Cnosc) pour remplacer Me Salifou Kébé décédé le 17 avril 2020 des suites de la Covid-19 au CHU Donka à Conakry. Un décret a été publié à cet effet dans la soirée du jeudi 14 mai 2020.
Contrairement à ce qu’affirment les mauvaises langues, le président de la Ceni n’est pas issu d’un décret présidentiel. Il est plutôt élu par ses pairs. Le juriste Kaba ne vient pas non plus en qualité de président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il est désigné par le Cnosc, pour remplacer le commissaire décédé.
Selon la loi, les membres de la Ceni se réuniront dans 8 jours pour élire un président de l’institution parmi les commissaires issus de la Société civile. L’économiste Kabinet Cissé et le juriste Mamadi III Kaba sont les deux représentants de la société civile. Le premier assure actuellement l’intérim jusqu’à l’élection du nouveau président.
Si le second venait à se présenter candidat et était élu par ses pairs, la Ceni pourrait avoir pour la première fois de son histoire un jeune président soucieux pour son avenir et qui prendrait le choix à la fois personnel et historique d’associer son image de marque à la gestion qu’il ferait de cette institution dans le respect des objectifs de transparence et d’équité édictés par les institutions et pays partenaires du processus électoral.
La Guinée en récolterait les fruits de la toute nouvelle bonne gouvernance électorale, gagnerait des points dans le classement africain des pays qui avancent en matière de respect des normes démocratiques, et sautera ainsi sur les méchants businessmen de la crise électorale pour les mettre hors d’état de nuire aux prochaines échéances. Saura-t-il être l’homme de ces attentes? Attendons de voir.
Par Le Populaire
